Il
débute dans le dessin en 1961 pour les journaux "Het
Vrije Volk", "De Legerkoerier" (le messager de
l'armée), "De Rotterdamer", "Nieuwe Haagse Courant", "Nieuwe
Leidse Courant", "Propria Cures", "Dordts Dagblat",
"Pols", Liberaal Reveil", "Sjaloom", "Jeugd",
"Evangelie", "Ratio". Il
fréquente les beaux-arts d'Arnhem et de s'Hertogenbosch
de 1962 à 1967, fait partie du mouvement
hollandais "provo" (beatniks à la sauce hollandaise qui se
sont illustrés par de nombreuses actions sur le terrain),
publie dans les journaux "Provo"
, "Provokatie" et fonde en 1966 un journal de dessins
politiques "God, Nederland & Oranje"
dans lequel il publie (entre autres) Roland
Topor et le futur cinéaste Picha (Tarzoon, Le Chaînon
Manquant,…). Le journal est saisi par la justice (une
habitude chez Willem).
Peu
après son arrivée à Paris, il participe à l’Enragé et aux premiers numéros de
l’Hebdo Hara-Kiri ("cronique d’une vache espagnol (sic)")
puis Charlie-Hebdo et La Semaine de Charlie.
En
plus de son activité de dessinateur de presse, il publie des
bandes dessinées directement inspirées de l’actualité
mondiale et des chroniques sur la vie culturelle du moment
(tout de même très orientées autour de l’expression
graphique): "Revue de Presse" et "Chez les Esthètes" pour
l’Hebdo Hara-Kiri puis Charlie-Hebdo, "Chez les Esthètes"
pour Charlie Mensuel et "Images" dans de 1981
à
2021
.
Ses
bandes dessinées et dessins de presse ont été publiés dans
une foule de journaux, entre autres, dans Phosphore,
Bijster , Hitweek, De Nieuwe Linie,
Gandalf, Humo, Radikaal, Model-Peltex, Carton, IX(1969)
,
Cocktail Comix, Métal Hurlant, Courrier Japon
,
Jalons, Bilan Provisoire, (A Suivre), Je Bouquine,
Rock Hardi, Fluide Glacial
, Bizarre Sex(Kitchen Sink
1972), Action (1968-69), J'accuse
, La Grosse Bertha
, 50 millions de
consommateurs, Zéro, La Veuve Joyeuse, Gertrude,
Drunk, Rip
Off
Comics, Anathème, Au Sec !, PLGPPUR, Zoo, Viper, Stripburger,
Vrij Nederland, Opus
International, Toi et moi pour toujours, Loesh, l’Echo des
Savanes (deuxième période), Hara-Kiri
, Lard-Frit
, Rouge,
Bulles Dingues, Les Inrockuptibles, Casual Casual, S2 L'ART?
(Graphzine), Une minute de Silence ("Journal muet
international"), Aloha
, l’Horreur est
Humaine, Zoulou, Placid et Muzo, Rigolo (la famille
"Surprise"d'un jeu des 7 familles), Réciproquement, Tante
Leny Presenteert!, BD-l'Hebdo de la BD
, Passages
, Le Citron Hallucinogène, Flag, Stomack,
Tango, Politis, HP/De
Tijd
, Le Fou Parle, Strips (1996), Makoki,
Zéro Plus Zéro Egale La Tête A Toto, Mono Grafico, Siné
Massacre, Les
Cahiers du Cinéma
, Télérama
, Mords-y-l’oeil
,
Lui, Strapazin
, Stripschrift,
(Le Petit) Psykopat (Illustré)
,....
Les
bandes publiées durant les années 1970 dans Hara-Kiri
hebdo/Charlie-Hebdo sont presque toutes réunies en album aux
Editions du Square à raison d’un album par an minimum.
Sa participation au contenu éditorial de
Charlie-Mensuel va évoluer du rôle «d’espion» à celui de
rédacteur en chef pour les derniers numéros. Ses choix
apparaissent clairement tout au long de l’histoire de ce
titre qui va passer d’un contenu quasi exclusif de Comic-Strips
américains et anglais classiques à un tremplin pour
les jeunes talents les plus inspirés (Alex Barbier, les
frères Varenne, Cathy Millet...).
En
plus d’une abondante production dans la presse, il illustre
des affiches, des livres, des tracts, des ex-libris, des
livrets de CD et pochettes de disques , des affiches
,
recopie des photographies de presse, écrit des scénarii
(pour la série "Palace" de Jean-Michel Ribes, entre autres),
conçoit des alphabets et écrit le texte d’un
livre pour enfants illustré par Joost Swarte.
Dans
ces articles, il s’est fait le chantre des Comix
Underground, de l’art moderne, de la
bande
dessinée
hollandaise pour adultes des années 1970 puis de la bande
dessinée espagnole pour adulte (El Vibora). Juste
retour des choses, il est aussi publié dans ces pays.
Expérience
unique
en 1976, le
Professeur Choron édite un petit magazine trimestriel
puis bimestriel "SURPRISE" dont
Willem est rédacteur en chef. Frappé par la censure de Michel Poniatowsky
alors ministre de l'intérieur, celui-ci n’aura que 5 numéros
mais les travaux qui y sont publiés frappent encore par leur
originalité et leur force narrative.
De
nos jours (bien que les images soient toujours d’une
violence crue), ses dessins illustrent des livres , sont mis en vente à Drouot et
font l’objet de nombreuses rétrospectives et autres
expositions.